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24/11/2020

Bientôt Noël !

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02/07/2020

Faire le deuil en musique

C’est l'anniversaire du décès de mon père aujourd'hui !

Que faisais-tu le 29 juin 1985 ? Aucune idée ! Mais le 30 juin, je m'en souviens parfaitement ! Je  commençais à prendre des cours de théâtre. Je suis allée au théâtre, seule, car mon père à qui j'ai parlé au téléphone ce jour-là,  sans savoir alors que c'était la dernière fois, a refusé de venir, prétextant qu'il était fatigué ! Depuis,  je ne quitte plus personne que j'aime après m'être disputée avec lui ou elle ! Il est parti en fin d'après-midi ce dimanche-là en disant à ma mère et à ma jeune soeur qui vivaient avec lui, qu'il allait au cinéma. Je me suis jamais demandé pourquoi je n'aimais pas  tant que ça aller au cinéma. Pourquoi je n'aime pas le dimanche.  Il n'est jamais revenu, mais il est toujours là. Le temps pour moi n'existe pas, la mort non plus, mais les fantômes, oui. Mon père me rend visite chaque jour, même après tant d'années, sous la forme de souvenirs, de réminiscences, d'odeurs, de sons, d'images, mais aussi sous la forme de conversations que je m'imagine avoir avec lui, de photos de moi où je le vois à ma place, car je lui ressemble un peu, dans la démarche de mon oncle ....  La réalité de ma vie est faite de l'absence de mon père depuis ma jeunesse, mais aussi de la présence des hommes que j'ai rencontrés, que j'ai perdus de vue, qui sont morts ou que je côtoie encore, qui lui ressemblent, physiquement ou par des aspects de leur personnalité, et du fantôme qui m'accompagne au quotidien depuis tout ce temps, qui me parle, m'encourage, me félicite, m'engueule parfois. Il était mélomane, jouait au chef d'orchestre, interprétait magnifiquement les oeuvres les plus difficiles de Chopin au piano, il a travaillé des années  au bloc opératoire en portant un masque et des gants toute la journée, pour protéger ses patients de la mort et de graves infections. Il ne s'en est jamais plaint !!! Il m'a appris à ne pas toucher le masque, et ce qu'était la stérilisation. Quand j'ai applaudi les soignants tous les soirs, c'est également lui que j'ai applaudi. Paix à son âme.

https://www.youtube.com/watch?v=glBbd7jeIPs&feature=youtu.be&fbclid=IwAR2WMWstEZj3frBUg-cxvY_xeE9xAeq2-zgM9I9lavXAI0V9z9UrmITgkx8

19/06/2020

La chatte sur un toit criant

Texte d'une confinée 

"La chatte sur un toit criant
 
                                        
Ce matin, à mon réveil, j’ai cherché ma chatte partout dans mon appartement. 
Elle n'était nulle part, ni sur son coussin à fleurs roses anglaises, ni dans la cuisine, à laper son eau fraîche, ni installée au piano, les pattes sur le clavier, l'arrière-train confortablement calé sur le tabouret de velours. 
Et pourtant...
Elle m’appelait en miaulant impérieusement, mais je ne la voyais pas, alors que j’avais regardé partout, sauf dehors, car je garde toujours soigneusement la porte close et les verrous fermés à double tour.  
Au bout d’un moment, alors, que je savais plus où chercher, ni sous le lit, ni derrière la machine à laver, ni derrière l’étagère à livres d’art, je me suis dit : 
- Mais où est elle donc? Elle ne peut être qu’ici puisque personne ne rentre ni personne ne sort. 
Je n’ai pas ouvert la porte, je n’ai pas ouvert les fenêtres, puisque je dormais à poings fermés depuis hier soir 23 heures.  Ou bien était-ce avant-hier soir  22 heures? Et d’ailleurs, étais-je bien chez moi? 
 Avant-hier soir, j’avais entrouvert la fenêtre pour aérer après avoir passé le sol de la cuisine à la Javel. Aurait-elle sauté sur le toit? Impossible, elle ne peut être qu'ici, dans ma chambre à coucher, puisque je l’entends appeler avec insistance! 
Je continue d’inspecter soigneusement la pièce, je me penche pour regarder à nouveau sous le lit, j’en profite pour dégager quelques moutons que la poussière ne cesse de former malgré mon assiduité à passer le balai sous le lit régulièrement et soigneusement. 
Je me relève, je repousse une mèche de mes cheveux qui sont devenus trop longs et mangent mon front,  puisque je n’ai pas pu me rendre chez le coiffeur avant mon enfermement. Au moins, je fais des économies ....
Je lève les yeux vers le plafond où une araignée tisse sa toile tranquillement. Je me retourne pour attraper un balai et la chasser....
Ô surprise,  la chatte  était là, derrière moi, perchée sur un tas de vêtements que j'étais en train de trier, posés sur un valet !     
Elle n’était pas si loin!  C’est la première fois que je la trouvais juchée là-dessus ! Pas du tout habituée à ce tas de vêtements qui avait soudain fait son apparition dans ma chambre,  et qui ne cesse de monter vers le plafond, elle ne parvenait plus à descendre de ce perchoir inattendu ! Sans doute le confinement lui fait-il perdre ses repères à elle également ! Ne pas s’approcher à moins d’un mètre cinquante de ma chatte ! Elle est peut-être porteur sain, comme les enfants!            
Et d’ailleurs, où est donc passé mon autre chat?  "
©Isabelle Sprung


 
 
chatte